Blog

Newsletters

Newsletters * Archives *

Une fois par mois, un billet doux déposé dans votre boîte aux lettres virtuelle pour donner des nouvelles, partager une réflexion, une sensation, une vision. Quelques dates par-ci par-là des spectacles à venir. Des spectacles de contes pour petits et grands en Isère ou plus loin ! Et des partages… de contes en vidéo, en livres, en podcast, dans la vraie vie. Un peu de nourriture pour le dedans, du « manger pour coeur » comme se dit le conte à la Réunion et qui a donné titre à une belle conférence de Gigi Bigot.


Retrouvez-ici toutes les archives!
Et pour ne pas en rater une miette… Abonnez-vous !

Bonne lecture !

Traitement en cours…
Bravo ! Vous faites partie du club !

Mai 2023 – « Il est trop tôt pour renoncer »
Avril 2023 – Le choix des mots
Février 2023 – Le pouvoir des graines semées
Janvier 2023 – La tendresse, c’est politique

Décembre 2022 – Merci
Novembre 2022 – Un art de la relation
Octobre 2022 – Réenchanter le monde?
Septembre 2022 – Un endroit merveilleux là sous nos yeux?
Eté 2022 – « On a intérêt à ce que tout le monde réussisse »
Juin 2022 – Aller voir ailleurs si c’est meilleur
Mai 2022 – Le même cœur qui bat
Avril 2022 – Un certain regard
Mars 2022 – Fait est mieux que parfait
Février 2022 – Qu’as-tu fait pour ton rêve aujourd’hui?
Janvier 2022 – La vie est belle

Décembre 2021 – Avoir le choix
Novembre 2021 – Se sentir tout petit
Octobre 2021 – La vérité vraie
Septembre 2021 – Confidence pour confidence
Août 2021 – Ni pour, ni contre, bien au contraire
Juillet 2021 – Tu fais la prière?
Juin 2021 – Les choses simples sont les meilleures
Printemps 2021 – Ouvrir la fenêtre
Janvier 2021 – Surmonter les épreuves

Décembre 2020 – A cœur vaillant rien d’impossible
Novembre 2020 – Naviguer à vue tout en gardant le cap !
Octobre 2020 – Autant que faire se peut

Coulisses, Non classé

[Coulisses] Au dodo Loupiot – l’histoire derrière l’histoire

Et voilà ! Mon nouveau « bébé » a vu le jour ! Il dure 30 minutes et tient dans une valise, il parle de peur, de la nuit et d’amitié et porte le doux nom « Au dodo Loupiot ».
Il est pour les tout-petits mais pas que, parce que j’aime les doubles niveaux et faire des clins d’œil aux adultes présents dans la salle.

Affiche : Kevin Gauvin

« Au dodo Loupiot » est le troisième spectacle que je crée pour les tout-petits, j’aime dire que je raconte aux bébés car ce sont des gens formidables. A chaque passage en crèche ou structure pour la petite enfance, je suis épatée et amusée par leurs réactions, leurs émotions, leurs façons d’être au monde. Cette histoire est née grâce à plusieurs envies/besoins :

  • J’aime raconter pour tous les âges mais il est vrai que les spectacles pour les plus jeunes ont le vent en poupe et que l’on m’en demande régulièrement. L’avantage quand on raconte, c’est qu’on a pas besoin de grand chose. Oui, mais pour les petits j’aime avoir avec moi des objets visuels et sonores pour capter leurs attentions. Il me fallait donc un spectacle qui prend peu de place et dont le décor tienne en une valise pour pouvoir l’amener dans le train partout en France avec moi.
  • J’avais envie que le personnage central soit le loup : il peut encore souvent être vu comme l’animal méchant dans les histoires alors qu’un loup ça peut être aussi tout doux!
  • Visuellement, les cubes m’attiraient depuis longtemps et l’idée trottait de les utiliser sur scène. En observant le plaisir des enfants à monter les tours – puis les défaire – et à s’amuser avec les différentes faces, j’ai imaginé ceux-là.
  • J’avais plusieurs comptines fétiches qui m’ont tenu chaud cet hiver et que j’avais envie de compiler ensemble, même si elles n’ont pas grand chose à voir les unes avec les autres, à part mon amour pour elles !
Représentation du 1er octobre à la Médiathèque C.F. Ramuz à Evian-les-Bains

Il a ensuite fallu réunir une équipe de choc pour m’accompagner dans cette création car il était important que l’esthétique soit aussi exigeante que le conte : faire du beau pour les bébés, être dans le contraste, l’élégance et le graphique.

Représentation du 1er octobre à la Médiathèque C.F. Ramuz à Evian-les-Bains


Gabriel Delepierre, fondateur de La Petite Fabrique, adore « fabriquer des trucs, des machins, des bidules et même des trucmuches à bascule ». Il a imaginé avec moi ces cubes tout en proposant des pistes graphiques et techniques. Il a travaillé en collaboration avec Kevin Gauvin, illustrateur, qui aime quant à lui réaliser des dessins mignons pour les enfants. Le résultat est à la hauteur de mes espérances, les cubes s’intègrent à merveille dans l’histoire. J’ai ensuite travaillé toute la partie voix et comptines avec Aurélie Dabre, chanteuse bien connue de la scène locale : trouver son souffle, ses respirations, mêler voix parlées et chantées, tout un programme !
Il nous reste maintenant à travailler les lumières et vous faire une jolie vidéo pour vous présenter tout ça !

Représentation du 1er octobre à la Médiathèque C.F. Ramuz à Evian-les-Bains

Je souhaite longue vie à ce petit loup et j’aurai plaisir à partager son histoire et les comptines qui l’accompagnent près de chez vous en crèche, en bibliothèque, en RAM, en festival, ici ou ailleurs !
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site et direction l’agenda pour les prochaines dates !

Projet Education Artistique et Culturelle, Retour en images

[Retour en images] Projet conte EAC Collège Pablo Picasso à Echirolles (38)

Durant le mois de mai 2022, nous avons mené avec le Centre des Arts du Récit et le collège Pablo Picasso à Echirolles en Isère, un projet autour du conte pour deux classes d’élèves de 6ème.

Le projet s’est déroulé sur 4 semaines avec 6 séances pour chaque classe :
– un récital de conte en début de parcours a permis de nourrir les élèves en conte de sagesse, conte facétieux, conte d’animaux, conte initiatique, etc.
– deux séances en groupe classe pour échanger autour du conte, de ses composantes, du répertoire et s’essayer à raconter
– deux séances en demi-classe pour inventer et élaborer son propre récit en duo
– deux séances en demi-classe pour découvrir et s’approprier des contes traditionnels

Par des jeux ludiques et échauffements, nous avons aussi explorer le souffle, la posture, la voix, la concentration et l’écoute.

C’était un réel plaisir de voir les élèves plonger dans l’univers du conte et de l’imaginaire au fil des ateliers ainsi que de les observer gagner en aisance.
Pour terminer en beauté, nous avons proposé une soirée veillée aux familles pour leur raconter toutes les belles histoires rêvées pendant ce mois de mai. Nous avons pu assister à de beaux moments de partage avec les petites et grandes oreilles présentes : frères et soeurs, parents, grand-parents, élèves du collège.
Je suis toujours émerveillée de voir comment la parole fait son chemin et prend sa place en si peu de temps.

Merci à tous les élèves de 6ème1 et 6ème4 pour leur investissement !
Merci à Murielle Pachiaudi, professeur documentaliste à l’initiative du projet et Oriane Mercier, professeur de français pour leur enthousiasme et leur implication !
Merci au Centre des Arts du Récit pour la confiance renouvelée !


Projet Education Artistique et Culturelle

[Résidence artistique] – Ville de Cannes Raconter aux tout-petits

L’été dernier, le Théâtre de la Licorne, Scène conventionnée d’intérêt national Art, enfance, jeunesse, Le Réseau des médiathèques de Cannes, la direction de la Petite Enfance, la Mairie de Cannes et la DRAC PACA ont lancé un appel à artiste pour une mission de 5 semaines auprès du public de la petite enfance.

Mon dossier a été sélectionné et j’ai le plaisir de mener ce projet depuis fin janvier qui se déroule en trois temps :

– des rencontres et échanges avec les professionnels des structures de la petite enfance afin de les accompagner à apprivoiser le répertoire des contes, comptines et jeux de doigts
– des temps d’animation dans les structures petite enfance destinés aux enfants de moins de deux ans pour partager ces trésors d’oralité 
– une représentation d’un spectacle dans le cadre du festival « Fables Lab » qui aura lieu en juin

Séances auprès des professionnelles

La demande a été de travailler avec les sections des bébés (moins de deux ans) pour qui cela semble plus difficile d’amener des temps autour de l’oralité. Il fallait aussi imaginer un outil qui puisse être un support pour les professionnelles. J’ai donc proposé des sessions de deux jours pour chacun des cinq groupes qui réunissaient une soixantaine d’éducatrices de jeunes enfants, d’auxiliaires de puériculture, d’assistantes maternelles et de bibliothécaires jeunesse. Ensemble, nous avons échangé sur ce que nous pouvons raconter et chanter aux tout jeunes enfants, quels étaient les intérêts et les apports de cette matière orale et comment transmettre ce patrimoine.
Nous avons ainsi constitué des répertoires regroupant comptines, jeux de doigts et berceuses puis nous avons fabriqué des cocottes afin de pouvoir chanter avec les enfants.
J’aime avoir toujours différents outils avec moi lors de mes séances pour les tout-petits : salade à comptines, sac surprise, valise à souvenirs, etc. D’une part, il me semble important de capter l’attention du bébé par du visuel, de la gestuelle et du sonore et d’autre part, cela me permet d’avoir une trame à suivre.

J’ai donc proposé de partir sur le système de la cocotte que j’avais déjà expérimenter en atelier d’écriture : c’est simple et rapide à réaliser, ludique à utiliser et cela permet d’avoir une base de huit comptines/jeux de doigt.
Les cocottes ont été réalisées en papier cartonné et agrémentées de tissu sur le dessous et le dessus afin de les consolider et de les accessoiriser.
Beaucoup de style différents et de créativité !

« Les aventures de Mini Pouce » dans les structures

Actuellement, nous sommes dans la deuxième étape du projet : je me rends dans les structures petite enfance pour animer des séances autour des comptines et jeux de doigts, accompagnée par mon fidèle « Mini Pouce ». Inspirées des ateliers que je propose à Grenoble une fois par mois, ces séances invitent les bébés à suivre le personnage de Mini Pouce dans son aventure autour de thèmes variés : la ferme, la forêt, la banquise, la nuit, etc.

Crèche Canta Grillou, mars 2022, Cannes

Puis nous sortons les cocottes réalisées et les professionnelles animent également ce temps.

C’est toujours un réel plaisir d’observer les bébés : certains ont les yeux grands ouverts et ne bougent pas d’un cil. D’autres vont s’animer sur un mot ou un geste. Se mettre à imiter et faire des moulinets, taper des mains ou même carrément se lever et danser ! Chacun son style, chacun son rythme, ils s’éveillent et s’ouvrent au plaisir des mots et des prémices du récit.

Je suis à Cannes jusqu’à la fin de mois de mars et je me réjouis de tous ces moments à partager ! J’ai également la chance d’être logée dans la belle Médiathèque de Noailles, cadre propice à la créativité !

Rendez-vous le samedi 2 avril à 10h30 à la Médiathèque de la Verrerie pour un atelier
Mini Pouce sur le thème de la forêt ouvert à tout public!

+ d’infos ici

C’est une expérience riche en partages, rencontres et découvertes !
Merci à la Ville de Cannes pour ce beau projet, à toutes les participantes pour leur enthousiasme et envie de transmettre, aux équipes des médiathèques pour leur accueil chaleureux et à Françoise Signetti du service petit enfance pour son accompagnement !

Lecture

[Lecture] « Et à la fin ils meurent, la sale vérité sur les contes de fées » de Lou Lubie

De passage en librairie ce week-end, je suis revenue avec une belle BD sur les contes, d’une autrice que je ne connaissais pas, Lou Lubie. Je l’ai lu pratiquement d’une traite et … j’ai beaucoup aimé !

Et à la fin ils meurent, Lou Lubie, novembre 2021, Editions Delcourt

Au milieu des rayons, « Et à la fin ils meurent » attire l’œil : c’est un bel objet avec une couverture cartonnée de couleur vert sapin agrémentée de doré, des symboles qui ne laissent pas indifférente la conteuse que je suis (la pomme, la grenouille, la couronne, etc.), un petit format. Il ressemble à s’y méprendre à … un livre de conte d’autrefois.
Sauf que les personnages présentés sont tout déglingués : une princesse manchotte, un prince à qui on a vraisemblablement arraché les yeux et un petit chaperon rouge cannibale. Le ton est donné. Je n’ai pas cherché à en savoir plus, il était dans mon panier, prêt à être dévoré !

Et à la fin ils meurent, Lou Lubie, novembre 2021, Editions Delcourt

L’ouvrage se présente comme une enquête sur les contes avec en toile de fond une question « les contes sont-ils encore adaptés à notre époque?« 
Lou Lubie, qui a scénarisé, écrit et dessiné la BD décortique donc les contes classiques et leur donne un éclairage historique, analytique et symbolique.
Elle part donc du début, en expliquant la multitude de versions qu’a connu un conte avant d’arriver jusqu’à nous en mentionnant différents collecteurs. Puis elle nous donne à lire d’autres manières de découvrir Cendrillon, Barbe Bleue… Elle se promène à travers les notions de motifs, de symboles et raconte des contes moins connus.

Et à la fin ils meurent, Lou Lubie, novembre 2021, Editions Delcourt

J’ai adoré ce livre. C’est très bien documenté, on sent que Lou Lubie sait de quoi elle parle et ça reste accessible grâce à un sens du rythme maîtrisé et un ton enlevé. Car c’est aussi très drôle et léger : les récits sont truffés d’humour et son trait est simple et efficace. J’aime aussi beaucoup la colorisation et la prise en main de l’objet. Pour les plus numériques d’entre nous, une version augmentée existe : il suffit via l’application Delcourt Soleil + de scanner les pages contenant une grenouille pour avoir accès à des compléments d’infos, d’autres contes, etc. Personnellement, je suis moins sensible à ce type de bonus mais j’ai trouvé que la mise en page était bien réussie, en adéquation avec le thème !

Et à la fin ils meurent, Lou Lubie, novembre 2021, Editions Delcourt

En tant que conteuse, je trouve ça vraiment chouette de voir un tel ouvrage sortir, notamment après la polémique qu’il y a eu cette année autour du consentement et du baiser dans Blanche-Neige ou la Belle au Bois Dormant. Il y a une forme de méconnaissance des contes qui sont parfois vus comme de simples histoires pour enfant, ou comme des récits à prendre dans leur sens littéral.

Si les contes ont traversé les époques, les cultures et parfois les civilisations, c’est bien qu’ils sont porteurs de messages universels. Messages qui viennent dialoguer, à la manière des rêves avec notre inconscient de par leur langage symbolique.
Les contes sont riches, ils sont complexes, ils sont singuliers et ils méritent bien des éloges. Cette BD en est un. Puisse-t-elle vous (re)donner envie de se plonger dans cette matière passionnante et foisonnante !

Présentation vidéo par Lou Lubie :

Retour en images

[Retour en images] Parcours conte dans les écoles du Pays Voironnais

En novembre, sur la commune de Voiron et aux alentours, a eu lieu le Festival Livres à Vous, un évènement littéraire qui conjugue et explore tous les domaines artistiques (photographie, musique, danse, cinéma, arts plastiques, spectacle vivant…) au service des auteurs invités et de leurs livres.
Dans ce cadre, en lien avec le Centre des Arts du Récit, j’ai animé des séances pour un parcours conte auprès de 4 classes élémentaires (CE1/CE2 et CM2) à raison d’un atelier par semaine sur tout le mois.

Ce qui est intéressant avec ce type de Projet d’Education Artistique et Culturelle est que nous pouvons prendre le temps et ainsi explorer un sujet en profondeur. L’objectif de ces séances était de « découvrir les rouages du conte en s’émerveillant ».

L’idée était de saisir du personnage du Petit Poucet que les élèves allaient rencontrer dans l’album et le spectacle éponyme « Le journal secret du Petit Poucet » écrit par Philippe Lechermeier et illustré par Rebecca Dautremer.

Le projet s’est donc déroulé sur quatre séances :
* première rencontre : un récital de contes autour de la thématique des « petits personnages » comme le Petit Poucet, Poucette, Patufet, Issunboshi, la souris qui voulait être soleil. L’objectif étant de mettre les élèves dans un bain d’histoires afin qu’ils rencontrent par leurs propres sens ce qu’est un conte. Nous avons ensuite eu un temps d’échange sur ce qu’ils avaient entendu et nous avons abordé les points clés du conte : personnages, motifs et construction.

* pour les séances 2,3 et 4, les élèves ont été invités à imaginer une histoire grâce à l’outil du « chemin du conte » qui leur permet de visualiser ce qu’ils vont raconter et comment leur parole va se structurer. Je leur propose un canevas vide qu’ils peuvent remplir en mots, dessins ou pictogramme et ainsi, comme le Petit Poucet, semer quelques points de repères. Chaque atelier débute par une séance d’échauffement corporel et vocal pour être bien présent dans son corps, dans l’ici et maintenant et favoriser leur concentration. Nous avons également alterné avec différents jeux visant à stimuler l’imagination, l’aisance et l’expression orale.

Chaque élève a pu raconter seul ou en duo et c’était un réel plaisir d’entendre toutes les idées qu’ils avaient imaginées. Réelle satisfaction aussi de voir que la plupart des grands timides ont réussi à s’exprimer, parfois chaleureusement encouragés par leurs camarades.
La magie du conte opère encore et toujours, les histoires continuent de susciter curiosité et émerveillement. L’explorer ainsi par le biais de l’oral permet de développer les compétences de langage et de structuration auprès des enfants dans un cadre ludique.

Le conte à l’école fait des émules depuis quelques temps grâce aux « cercles de conteurs » impulsés par le programme « Seeds of teller« . Un site du même nom, à destination des enseignants, permet de retrouver tout un tas d’outils et de pistes pédagogiques pour organiser ces temps en classe. Avec notamment un guide très bien fait à télécharger !

Coulisses

[Coulisses] Zoom sur le tongue ou tunk drum !

Si vous êtes déjà venus m’écouter pour « L’envol des graines de lune » ou une séance de contes dans un jardin, vous l’aurez sûrement remarqué ! Cet instrument d’un jaune éclatant qui nous accompagne pour voyager au pays des histoires !

Crédit photo : Nicolas Faus Production

Bien souvent, il interpelle par sa forme originale et son son mélodieux, qui fait parfois penser à son grand-frère le hand pan.
Lui c’est donc un tongue drum ou tank drum ou encore hank drum (contraction de hang et tank!). Il trouve son origine il y a un peu plus d’une dizaine d’années aux USA. C’est donc un instrument assez récent, il fait parti de la famille des idiophones ce qui veut dire que le son est directement produit et lié au matériau de l’instrument lui-même. A l’origine, les tank drum étaient fabriqués à partir de bouteilles de gaz, maintenant ça dépend ! Son nom « tongue drum » fait référence aux lames découpées en forme de langue sur lesquelles nous allons venir frapper à la main ou avec des mailloches.

Le mien est un Aether Drum fabriqué par Yann Rouèche en Isère. Il accorde ses instruments en 432 Hz et fait tout lui même de manière artisanale de la conception à la création en passant par la décoration. C’est important pour moi de mettre de la conscience dans ma manière de consommer et j’ai été ravie de pouvoir me rendre à l’atelier de Yann. J’ai ainsi découvert son travail, la passion qui l’anime et j’ai pu choisir l’instrument qui me correspondait le mieux, suivant les différentes gammes qu’il propose. Ce qui est drôle c’est que j’avais regardé avant sur son site et je m’étais mise en tête que je voulais un instrument violet… mais évidemment sur place, la rencontre avec celui-ci a été une évidence ! Et depuis je l’aime toujours autant d’amour !

J’aime la grande qualité vibratoire de cet instrument qui s’accorde à merveille avec les contes. Il leur offre un écrin de douceur et d’harmonie, nous unissant tous au même diapason. Il favorise l’écoute et participe à la rêverie. Souvent, à la fin, on me dit être détendu. On me dit aussi parfois des choses drôles comme cette fois où je racontais en résidence pour personnes âgées. L’instrument était posé au sol et une dame a pensé que c’était un robot aspirateur ! Une autre m’a demandé « vous pouvez nous jouer encore un peu de fromage? ».

Cette « soucoupe volante » ne laisse donc personne indifférent ! Mais si je devais lui adresser un bémol, ce serait son poids! Car la bête est en acier et ce n’est pas toujours facile de le transporter surtout quand je dois voyager pour des sessions de « travadrouille » comme dit Amélie Charcosset. J’ai donc récemment fait une nouvelle acquisition, toujours dans cette démarche d’aller vers des créateurs qui travaillent avec amour et respect du vivant. Mes pas m’ont guidés vers le travail de Margaux qui, au sein de son entreprise Gaux Tone, propose des housses pour instruments et sacs de voyage fabriqués en chanvre au Népal en partenariat avec les artisans locaux. En plus d’être sublime, la housse est résistante, ergonomique (on porte l’instrument comme un sac à dos et ça, ça change tout!), parfaite pour me faire une petite carapace de tortue et ne presque plus sentir le poids de l’instrument !

Voilà, vous savez tout !
Et si les mains vous démangent, sachez que le tongue drum est un instrument intuitif, accessible à tous car toutes les notes vont ensemble !

  • AetherA Vibrations, Yann Rouèche (instruments)
    200 route des guilhodières 38270 Lentiol 
    +33 6 69 05 09 56
    aetheravibrations@gmail.com
    https://www.aetheravibrations.com/

  • Gaux Tone, Margaux Lassagne (housses)
    54 rue Valladas, 303330 Saint Marcel de Careiret
    +33 6 81 97 95 19
    margauxlassagne@gmail.com
    https://www.gauxtone.com/

Coulisses

[Coulisses] Création des tenues de scène pour le spectacle Vassilissa aux Yeux d’or !

Dans le cadre de la création du spectacle « Vassilissa aux yeux d’or« , co-produit par le Centre des Arts du Récit en Isère, nous avons la chance de bénéficier du soutien de l’atelier de costumes du Théâtre Municipal de Grenoble. Nous sommes en plein dedans et c’est un processus très enthousiasmant dont je vous partage les coulisses aujourd’hui !

Pour moi, monter sur scène requiert un minimum d’apprêtement afin d’honorer la présence du public, c’est comme aller manger en dimanche en famille, les beaux habits sont de sortie ! En tant que conteuse, je ne suis pas un personnage de l’histoire, je reste moi-même au service de cette histoire que je choisis de partager. Pour ce spectacle où nous sommes trois, il en va de même pour l’illustratrice et le musicien avec qui je partage la scène, chacun reste dans sa posture. Nous avions à cœur d’être vêtus de manière classe et sobre tout en restant dans l’univers russe. Et comme je dis souvent : « chacun son métier », c’est toujours mieux d’être accompagnés par des professionnels ! Nous avons donc déposé une demande pour de l’aide à la création auprès du Théâtre Municipal de la Ville de Grenoble qui a été accordée pour notre plus grand bonheur !

Nous avons donc fait des recherches sur le style de vêtements que nous souhaiterions porter en farfouillant dans nos armoires personnelles et sur notre moteur de recherche préféré. Nous avons ensuite apporté le fruit de notre collecte aux couturières, Yolande Taleux et Justine Pitarch, qui nous ont également fait part de leur propositions avec des croquis. Elles ont également pris nos mesures afin de réaliser ces pièces uniques.

Une fois que ce que nous voulions était plus précis, nous sommes partis en quête de matière! Tissus, rubans, boutons et autres croquets et galons pour souligner nos tenues. Magasins de couture, ressourcerie, mercerie, autant de cavernes d’Ali baba pour trouver notre graal à nous. Pendant ce temps là, les couturières réalisent des toiles destinées aux essayages afin de vérifier le tombé et placement des tissus.

Après différents allers-retours et essayages, nos tenues seront bientôt prêtes pour nous accompagner dans nos représentations ! A très vite pour la suite…

Et pour les voir et nous écouter en vrai, voici les prochaines dates de représentations du spectacle !

Mercredi 26 et samedi 29 mai à la Comédie de Grenoble (jauge limitée – billetterie en ligne ouverte)
Vendredi 18 juin à la MJC Nelson Mandela à Fontaine

Actualité spectacle

[Retour en images] Vassilissa aux yeux d’or à la MJC Nelson Mandela

Après quelques jours en résidence à la MJC Nelson Mandela à Fontaine, nous avons pu – enfin – présenter notre spectacle « Vassilissa aux yeux d’or » à deux reprises, pour les enfants de l’accueil de loisirs et devant un public de professionnels.

spectacleconteisere
Crédit photo : Camille Olivieri

Avec Charlotte Louste-Berger, nous travaillons sur ce spectacle depuis plus d’un an : sélection du conte et des chants, choix de mises en scène et un gros travail d’illustration et de découpe des planches en ombre, qui nous a bien occupées cet été. A l’automne, Léo Sellez, musicien, nous a rejoint sur le projet pour toute la partie musique et technique et nous avons beaucoup échangé et répété depuis la maison. C’était donc un réel plaisir de se retrouver dans des conditions de travail idéales dans la chouette salle de spectacle de la MJC Nelson Mandela à Fontaine qui nous a accueillis sur plusieurs jours. La création lumière a été peaufinée ainsi que la mise en scène.

En attendant de vous communiquer les prochaines dates de représentation, voici quelques images captées par Camille Olivieri Photographe, qui vous mettront sans doute le goût à la bouche !

Pour tout savoir sur ce spectacle, rendez-vous sur le site internet, rubrique spectacle !

Pour télécharger le dossier de représentation du spectacle, rendez-vous ici !

Découvrir le travail de Camille Olivieri photographe, sur son site internet !

Coulisses

Pourquoi un conte russe?

La semaine dernière, avec l’illustratrice Charlotte Louste-Berger et le musicien Léo Sellez, nous étions en résidence à la MJC Nelson Mandela à Fontaine afin de peaufiner la création de notre dernier spectacle « Vassilissa aux yeux d’or ».

Affiche réalisée par Charlotte Louste-berger

Le mercredi nous avons donné une représentation pour les enfants de l’accueil de loisirs et s’en est suivi une rencontre pendant laquelle ils nous ont livré leurs impressions et posé leurs questions. C’était pour nous la toute première fois que nous présentions notre travail à un public et nous avons été agréablement surpris de voir à quel point les enfants ont suivi l’histoire et ont relevé quantité de détails. L’échange a été très riche et je ne résiste pas de vous partager la réponse à cette question, qui fait partie de l’histoire du spectacle.

Alors oui, pourquoi un conte russe?

Les belles histoires débutant souvent avec une rencontre, la notre de déroge pas à la règle… Tout commence lorsque Charlotte m’envoie un message (le jour de mon anniversaire sans le savoir) me proposant de nous rencontrer pour discuter de nos activités respectives, me faisant là un joli cadeau ! Nous nous étions déjà croisées par le passé et avions eu l’occasion de travailler ensemble sur un projet autour des contes de Nasreddine.
Nous nous revoyons donc, plusieurs années après, et au cours de notre échange, nous avons beaucoup parlé de ce qui nous anime, nous plait dans le conte, le spectacle vivant. Rapidement nous avons eu l’envie de croiser nos pratiques de conteuse et d’illustratrice en mêlant nos goûts communs pour la poésie, la musique et les ombres. Au fil de nos discussions nous sommes arrivées sur la piste des contes russes.
Nous étions séduites pour plusieurs raisons : Charlotte aime dessiner la forêt et la taïga fait partie intégrante du folklore russe. Nous avions ensuite chacune des affinités avec le personnage emblématique de la Baba Yaga, figure féminine aux multiples facettes. Nous aimions aussi l’univers merveilleux et les motifs de ce répertoire.

Nos recherches

Une enfant de l’accueil de loisirs nous a demandé si nous étions allées sur internet pour trouver l’histoire et Charlotte a répondu « mieux que ça! dans un livre! ». Et des livres, en effet, il a fallu en éplucher ! J’ai le même processus, à chaque fois que je pars sur une thématique ou un répertoire : je vais en bibliothèque et prend absolument tous les recueils que je trouve. Je fouille aussi dans ma bibliothèque personnelle qui devient assez foisonnante le temps passant. Et puis … je lis ! Jusqu’à trouver. Parfois, c’est long. Ce fut le cas. Je ne trouvais pas. Rien qui ne se détachait. Enfin, un soir, bien décidée à en découdre je pose l’intention de dénicher le conte. Deux histoires retiennent mon attention : la Princesse Grenouille et l’Oiseau de feu. J’écris alors un mail à Charlotte intitulé « Est-ce que tu aimes les grenouilles? ».

Sa réponse ne se fait pas trop attendre : elle m’indique qu’en page d’accueil de son site, se trouve une grenouille et qu’elle adore absolument cette histoire que lui racontait son grand-père et qui lui a valu le surnom de « princesse grenouille » quand elle était petite. Nous avions notre conte et notre histoire à nous était bel et bien commencée …