La semaine dernière, avec l’illustratrice Charlotte Louste-Berger et le musicien Léo Sellez, nous étions en résidence à la MJC Nelson Mandela à Fontaine afin de peaufiner la création de notre dernier spectacle « Vassilissa aux yeux d’or ».

Le mercredi nous avons donné une représentation pour les enfants de l’accueil de loisirs et s’en est suivi une rencontre pendant laquelle ils nous ont livré leurs impressions et posé leurs questions. C’était pour nous la toute première fois que nous présentions notre travail à un public et nous avons été agréablement surpris de voir à quel point les enfants ont suivi l’histoire et ont relevé quantité de détails. L’échange a été très riche et je ne résiste pas de vous partager la réponse à cette question, qui fait partie de l’histoire du spectacle.
Alors oui, pourquoi un conte russe?
Les belles histoires débutant souvent avec une rencontre, la notre de déroge pas à la règle… Tout commence lorsque Charlotte m’envoie un message (le jour de mon anniversaire sans le savoir) me proposant de nous rencontrer pour discuter de nos activités respectives, me faisant là un joli cadeau ! Nous nous étions déjà croisées par le passé et avions eu l’occasion de travailler ensemble sur un projet autour des contes de Nasreddine.
Nous nous revoyons donc, plusieurs années après, et au cours de notre échange, nous avons beaucoup parlé de ce qui nous anime, nous plait dans le conte, le spectacle vivant. Rapidement nous avons eu l’envie de croiser nos pratiques de conteuse et d’illustratrice en mêlant nos goûts communs pour la poésie, la musique et les ombres. Au fil de nos discussions nous sommes arrivées sur la piste des contes russes.
Nous étions séduites pour plusieurs raisons : Charlotte aime dessiner la forêt et la taïga fait partie intégrante du folklore russe. Nous avions ensuite chacune des affinités avec le personnage emblématique de la Baba Yaga, figure féminine aux multiples facettes. Nous aimions aussi l’univers merveilleux et les motifs de ce répertoire.
Nos recherches
Une enfant de l’accueil de loisirs nous a demandé si nous étions allées sur internet pour trouver l’histoire et Charlotte a répondu « mieux que ça! dans un livre! ». Et des livres, en effet, il a fallu en éplucher ! J’ai le même processus, à chaque fois que je pars sur une thématique ou un répertoire : je vais en bibliothèque et prend absolument tous les recueils que je trouve. Je fouille aussi dans ma bibliothèque personnelle qui devient assez foisonnante le temps passant. Et puis … je lis ! Jusqu’à trouver. Parfois, c’est long. Ce fut le cas. Je ne trouvais pas. Rien qui ne se détachait. Enfin, un soir, bien décidée à en découdre je pose l’intention de dénicher le conte. Deux histoires retiennent mon attention : la Princesse Grenouille et l’Oiseau de feu. J’écris alors un mail à Charlotte intitulé « Est-ce que tu aimes les grenouilles? ».
Sa réponse ne se fait pas trop attendre : elle m’indique qu’en page d’accueil de son site, se trouve une grenouille et qu’elle adore absolument cette histoire que lui racontait son grand-père et qui lui a valu le surnom de « princesse grenouille » quand elle était petite. Nous avions notre conte et notre histoire à nous était bel et bien commencée …